(Pour ceux d’entre vous qui lisent l’article sur smartphone ou ipad, balayez avec le doigt pour faire défiler les photos)
J’aime bien travailler dans mon coin ; avec le temps qui passe, je trouve même de plus en plus d’inspiration dans la solitude.
A voir les images que je poste parfois de mon studio, certains d’entre vous ont compris que je vis à la campagne – dans les Cévennes, au sud de la France.
Au cours de ces dernières années, j’ai progressivement équipé un petit studio dans un ancien bâtiment agricole qu’on appelle mazet dans la région. C’est un endroit paisible, entouré de collines, de forêts et de garrigue; c’est là que j’écris et que j’enregistre mes albums.
J’ai pensé que ce serait super d’y inviter mon ami graphiste et photographe Fabien Barral alias « Mr Cup », pour y prendre quelques clichés. Pour ceux qui suivent le blog I Dream an Island, ça donnera un point de vue sur mon environnement de travail.
Fabien prend ses photos très discrètement et il a un regard fantastique pour accrocher les détails. Je pense particulièrement à cette petite nature morte qu’il a photographiée ce jour-là – elle m’a vraiment tapé dans l’œil.
Posé sur le dessus de mon piano, on peut apercevoir mon tambourin napolitain, et à sa droite, une vieille mandoline que j’ai trouvée à Portobello market il y a plus de 20 ans ; derrière, il y a cette reproduction d’un musicien Sicilien joueur de ribab au 12e siècle environ. Alors que le regard est attiré de gauche à droite et sort de la photo, on peut apercevoir une feuille A4 avec la structure des accords pour la chanson « Judith » qui figurera sur mon prochain album ; et même ma vieille autoharp américaine des années ’20. Même si je ne suis pas à l’image, c’est un portrait plus authentique que je ne l’aurais espéré de cet album et de sa réalisation.
Entre les sessions d’écriture et d’enregistrement, sortir marcher est devenu une composante essentielle de mon processus créatif. Après tout, qui ne trouverait pas l’inspiration dans la lumière, les chênes, et les fleurs sauvages qui poussent comme par miracle au milieu des plaques de roche ?
Ceux qui écrivent savent ça : il y a des moments où la concentration, la recherche obsessionnelle du dernier accord ou du dernier mot finit par payer ; mais à d’autres moments, ca vaut vraiment le coup de sortir. En français, il y a une expression qui va bien pour ça, c’est « prendre du recul » ; ça implique de s’éloigner de quelques pas pour gagner une perspective plus claire sur ce qu’on est en train de faire. Sortir marcher, c’est mon refuge.
Après quelques heures avec Mr Cup dans le studio, je lui ai montré une de mes ballades favorites derrière le studio. Regardez ci-dessus ses photos de la journée j’espère qu’elles vous plairont.
Pour en savoir plus sur Mr Cup, aller voir son site et sa dernière création à laquelle je suis abonné, Walter magazine
http://www.mr-cup.com/
All pics © Mr Cup